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Méthodes visuelles

Photovoice et vidéo participative

Les approches de « Photovoice » et de vidéo participative stimulent des liens collaboration, tant à l’intérieur des communautés qu’entre les partenaires, qui permettent d’identifier différents enjeux, d’envisager des avenirs collectifs et d’éduquer aux alternatives de développement. Ces techniques constituent aussi des outils qui facilitent l’accès aux médias publics pour les communautés locales. Le CICADA sert de plateforme centrale permettant d’assurer le transfert de cette expertise à d’autres partenaires autochtones. Professeurs, étudiants ainsi que chercheurs et activistes provenant des communautés collaborent afin d’encourager le développement de cette compétence à travers l’ensemble du réseau de partenaires.

 
Considérant les problématiques et besoins multidimensionnels et complexes avec lesquels chaque communauté et organisation doivent négocier, nous approchons cette recherche de manière flexible; toutefois, nous reconnaissons que des situations fondamentales similaires sont partagées par les organisations partenaires impliquées, ainsi qu’en regard des thèmes généraux discutés à travers le CICADA.

Ce thème de recherche connecte les différentes axes du projet. Les ménages autochtones et les communautés locales sont des unités de base qui soutiennent les interrelations et les connections sociales des organisations et des agents extérieurs. La vidéo participative et l’angle « photovoice » sont fondés dans trois notions interconnectées et décrites dans les paragraphes suivants : a) dialogues de connaissance b) recherche-action participative et c) chercheurs locaux en communautés.

Dialogues de connaissance

Les ‘dialogues de connaissances’ entre les partenaires autochtones, académiques et les autres acteurs de la société demeurent un processus d’apprentissage mutuel continuel. L’objectif est de développer la construction sociale de la connaissance à travers divers types d’échanges, d’idées, de sentiments, d’images, de croyances, de concepts, de stratégies, d’histoires, d’attentes et d’expériences qui sont le substrat servant à créer de riches et nouvelles manières de regarder des problématiques régionales comme celles répertoriées par le CICADA : les régimes de cogestion, les tenures foncières coutumières, la violence, la criminalisation et la résolution de conflits, la vie communautaire locale et la souveraineté alimentaire. Les dialogues de connaissance sont une manière créative et équitable à travers différentes cultures peuvent trouver des points communs permettant de comprendre les problématiques qui affectent tant les sociétés autochtones qu’occidentales. Ainsi, un objectif central du thème de recherche des expériences de vidéo participative et de « photo voice » est de créer les moyens pour faciliter l’émergence de synergies entre différentes connaissances et ontologies.

Recherche-Action Participative

Recherche-Action Participative (RAP) est fondée sur la réflexivité, la collecte de données, et l’action de transformer et d’être transformé. Cette approche sert à interroger l’origine de la connaissance et à déceler dans quelle mesure celle-ci peut représenter les intérêts des agents en position de pouvoir et à renforcer leurs positions. Dans la RAP, l’expérience est au cœur du ‘savoir’, et cette apprentissage expérientielle peut mener à légitimer des formes de connaissance qui peuvent influencer les actions pratiques. Aussi, cette approche permet aux chercheurs de travailler en collaboration avec les communautés locales de manière à mener à l’action pour le changement.

Chercheurs communautaires : ‘campesino a campesino’

‘Campesino a campesino’ est une méthode largement utilisée de communication et d’éducation en Amérique Latine mener par des personnes au centre de leur ‘buen vivir’ et développement. Les chercheurs et formateurs Campesino visitent et/ou rencontrent les autres campesinos dans le but de partager leurs connaissances, expériences, préoccupations et attentes au sujet d’un thème problématique commun. Un chercheur communautaire est un membre de la communauté locale qui a développé d’autres habiletés que celles acquises par ses ancêtres et les activités de la vie rurale. Habituellement, ces habiletés sont apprises à travers les dialogues de connaissance avec les universitaires et chercheurs qui partagent avec eux les outils et méthodes pour organiser, maintenir l’évolution, et évaluer les dynamiques socio-écologiques. Ces outils peuvent varier grandement selon les priorités et les besoins identifiés pour améliorer la vie communautaire. Les chercheurs communautaires peuvent apprendre à utiliser des ordinateurs, le GPS, et d’autres technologies utiles pour renforcer leurs autonomies et habiletés à communiquer et à prendre le contrôle de leurs ressources et territoires

Les manières dont ces méthodes sont utilisées à travers nos projets associés à cette thématique varient selon les circonstances, le contexte et les besoins particuliers de chaque groupe, communauté et organisation. Les méthodes sont multifonctions puisque pour certains elles peuvent servir à évaluer l’évolution des ressources naturelles, ou à former des chercheurs communautaires locaux, ou encore à documenter les problématiques environnementales spécifiques d’une localité ou d’une région.


Responsables du thème: Claudia Mitchell, Steven Schnoor, Evodia Silva, Dale Turner

Contributeurs du thème

Caroline Desbiens
Steven Jordan
Eduardo Kohn
Catherine Potvin

Colin H. Scott
Daviken Studnicki-Gizbert
Karine Vanthuyne

Projets associés

Atlas communautaire du District Urracá, Panama

Autochtones et exploitation minière au Canada et au Guatemala

Confluence autochtone: le rôle du savoir autochtone en matière de restauration des rivières et d’avenir durable

Documentation de l’histoire orale du développement dans la Comarca Ngäbe-Buglé, Panama

Documenter le travail de la Consejo para la Protección y Preservación de la Ceremonia Ritual de Voladores

Centre Pour la Conservation et le Développement Autochtones Alternatifs