Pour la nation Gwich’in, la pêche revêt une grande importance pour leurs moyens de subsistance et leur culture.

« La pêche a occupé et continue d’occuper une large portion de l’économie locale gwich’in. [Pourtant], les comptes rendus scientifiques et populaires des pratiques gwich’in traitent peu de la pêche… La pêche [représente] une part importante, bien que largement sous-estimée, de la traite des fourrures canadienne et explique comment le poisson a commencé à être utilisé par les commerçants et les Gwich’in dans un système d’avances profitable pour les deux parties. En tant qu’activité dite secondaire, la pêche est enchevêtrée dans l’histoire gwich’in et leur mode de vie actuel, et [elle ne peut] être facilement séparée des autres activités basées sur la terre. »

—‘We ate lots of fish back then’: the forgotten importance of fishing in Gwich’in country (2014), Robert Wishart

L’intersection de différentes visions de la terre, de la gestion de la faune et des impacts qu’elle peut avoir sur les communautés, ainsi que les « implications transculturelles de l’expérimentation avec la faune » parmi les Gwich’in est un domaine de recherche sur lequel le collaborateur académique du CICADA Robert Wishart s’est concentré. Wishart a également étudié l’histoire des populations de bœufs musqués au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest et a recherché l’histoire orale des Tetlit Gwich’in pour documenter ces populations dans la région. Dans cette recherche, Wishart explore le récit de la « nature sauvage » et la notion du « sauvage » qui est prévalente dans les perspectives non autochtones :

« Quand les Gwich’in avec qui j’ai travaillé racontent des histoires sur la terre et les animaux, et lorsqu’ils réfèrent dans ces histoires à quelque chose étant « sauvage », ils veulent dire que les animaux n’agissent plus de façon normale ou qu’ils ne s’offrent plus aux chasseurs… par conséquent, se distancer de la terre à travers une idée comme la nature sauvage n’est pas du tout considéré comme quelque chose de bénéfique. »

—A Story About a Muskox: Some Implications of Tetlit Gwich’in Human-Animal Relations (2004), Robert Wishart