Le CICADA se pose en partenariat avec le Congreso General de la Comarca Ngäbé-Buglé, l’organe politique du plus grand groupe autochtone du Panama, les Ngäbé et Buglé, avec pour objectifs l’étude des défis territoriaux et des défis de gouvernance auxquels ils sont confrontés sur leur territoire ainsi que pour la mise en avant de propositions visant à atténuer les effets de l’exploitation minière et des projets hydroélectriques.

En 2010, le gouvernement du Panama a imposé une réforme électorale permettant au gouvernement de choisir les chefs des nations Ngäbé et Buglé sans que le peuple Ngäbé et Buglé n’ait voix au chapitre. La région Ngäbé-Buglé recèle l’un des plus grands gisements de cuivre dans le monde : Cerro Colorado.

Les nations Ngäbé et Buglé ont porté plainte auprès de l’ONU au sujet de la violation de leurs droits humains par le gouvernement au cours de ces mois de contestation. Le rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones James Anaya a été dépêché en juillet 2013 afin d’évaluer la situation.

Propositions d’Anaya pour l’autogestion

Le rapporteur spécial Anaya a émis de nombreuses suggestions :

Depuis lors, la coalition Ngäbé et Buglé a tenté de mettre en œuvre ces suggestions grâce à la diffusion de leur message sous forme de livres, à la radio, et par la création d’associations artisanales et environnementales, initiatives auxquelles se joignent des chercheurs et la communauté.

Partenariat académique et défense territoriale

Daviken Studnicki-Gizbert, co-chercheur du CICADA, a travaillé avec les nations Ngäbé et Buglé du Panama central et occidental, lesquelles se sont trouvées à l’avant-plan de récents conflits concernant leur souveraineté territoriale et le développement des ressources naturelles.

Immédiatement à l’est de la Comarca se trouve le Distrito de Urracá. Ne détenant pas de titres fonciers officiels en tant qu’autochtones, les communautés de la région sont confrontées aux revendications de l’exploitation minière, de la conservation environnementale et à l’accaparement des terres par des agents externes.

Une équipe de représentants Buglé et Ngäbé en partenariat avec des chercheurs de l’Université McGill produisent un atlas thématique d’Urracá, qui sera utilisé comme outil pédagogique et pour la prise de décision. Des projets de suivi en vidéographie et en histoire sont planifiés.