Resguardo Indígena Cañamomo Lomaprieta
Caldas, Colombia
Tenure coutumière |
Projets de vie |
Modes de subsistance et souveraineté alimentaire |
Politiques d’extraction des ressources |
Le Resguardo Indígena Cañamomo Lomaprieta est l’une des six réserves (resguardo) autochtones légalement reconnues dans le département de Caldas en Colombie. Le Resguardo est constitué de 32 communautés Emberá-Chamí réparties entre les municipalités de Riosucio et Supía . Le territoire abrite une population croissante d’environ 25,000 personnes sur une superficie d’environ 38 km2, ce qui rend l’endroit de plus en plus encombré. Le Resguardo est un partenaire de la CICADA à travers le Forest Peoples Programme (FPP), qui a étroitement collaboré avec les dirigeants du Resguardo contre les projets miniers intrusifs à grande échelle dans la région.
Hector Jaime Vinasco , ex-gouverneur de Cañamomo Lomaprieta, a déclaré à la réunion de CICADA en 2016:
al tema de títulos coloniales y títulos de nuestro resguardo.)«
Le gouvernement colombien a approuvé et promu un certain nombre de grands projets miniers principalement aurifères dans la région, au détriment des pratiques minières ancestrales à petite échelle, considérées comme illégales. L’ensemble du territoire de Cañamomo Lomaprieta est pratiquement couvert de titres miniers émis par le gouvernement, principalement pour des multinationales canadiennes. Ainsi, comme le souligne Hector Jaime Vinasco, bien que la Colombie représente un exemple d’espoir pour la protéction autochtone sur papier de par sa reconnaissance officielle des droits autochtones ainsi que les décisions progressistes de la Cour constitutionnelle, la réalité est beaucoup plus difficile.«Étant donné que [le gouvernement] sait qu’il n’a pas à se conformer, il n’a pas de problème à signer. (Porque [el gobierno] sabe que no va a cumplir, entonces no tiene problema en firmar),» déclare Vinasco en soulignant les 1,202 accords que le gouvernement n’a pas respectés envers les communautés autochtones du pays.
Dû à cette problématique, Vinasco a lutté sans relâche pour la protection de ses terres contre l’extraction illégale de ressources et vers l’accomplissement du Plan de vie du Resguardo. Pour ses efforts et ceux de nombreux autres habitants engagés du Resguardo, les menaces de violence sont monnaie courante.
Viviane Weitzner, conseillère en politiques au Forest Peoples Programme, s’est engagée avec le Resguardo Indigena Cañamomo Lomaprieta en grande partie à travers le projet inter-éthnique Joining forces, weaving strategies, soutenues par l’ambassade de Norvège et le Royaume des Pays-Bas. Ce projet réunit les membres du Resguardo avec des membres afro-colombiens de Palenke Alto Cauca, représentés à l’échelle nationale par le Proceso de Comunidades Negras, avec l’objectif commun suivant:
«L’objectif principal du projet était de renforcer l’auto-gouvernance, la défense territoriale et l’autonomie en se concentrant sur l’appropriation et la mise en œuvre du droit à la consultation et au consentement libre, préalable et éclairé dans toutes les décisions affectant les territoires ancestraux de Palenke et du Resguardo, spécifiquement en ce qui concerne l’exploitation minière. (The primary objective of the project was to strengthen self-governance, territorial defense and autonomy by focusing on appropriating and implementing the right to free, prior and informed consultation and consent in all decision-making affecting ancestral territories in the Palenke and the Resguardo, specifically with regards to mining.)»
-Joining forces, weaving strategies
Grâce au soutien international et à une organisation renforcée, le Resguardo a travaillé au niveau institutionnel pour légitimer et s’approprier ses pratiques minières artisanales, en créant des standards officiels de sécurité, en déclarant le territoire du Resguardo une zone interdite pour les projets miniers à moyenne et grande échelles, et en établissant un protocole officiel du Resguardo sur la consultation publique et le consentement libre, préalable et éclairé. À partir de 2017, la Cour constitutionnelle colombienne a reconnu les droits des Embera-Chamí du Resguardo , ainsi que leur droit aux activités minières ancestrales, ordonnant la suspension d’un certain nombre de projets miniers à grande échelle.
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